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Vers le renforcement de l’Aire Protégée « Complexe Baradères-Cayimites » par des stratégies de protection de l’environnement

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Vers le renforcement de l’Aire Protégée « Complexe Baradères-Cayimites » par des stratégies de protection de l’environnement

En vue de promouvoir de bonnes actions durables relatives à l’adaptation basée sur les écosystèmes, une équipe de MEDIA LAKAY s’était rendue dans les Nippes et la Grand’Anse, en vue d’explorer quelques activités réalisées par le Projet « Augmentation de la Résilience des Écosystèmes et des Communautés Vulnérables face aux Changements Climatiques et Menaces Anthropiques par une Approche de la Montagne à la Mer. Ce projet intervient dans la Conservation de la Biodiversité et la Gestion des Bassins Versants » Ces activités sont réalisées autour de l’amélioration de la résilience d’écosystèmes et de communautés vulnérables aux changements climatiques et aux menaces anthropiques».

En effet, par le biais du projet ABE, le Ministère de l’Environnement à travers l’Agence Nationale des Aires Protégées entend privilégier la promotion et la conservation des écosystèmes de manière durable afin de renforcer la résilience des communautés et des écosystèmes de ses zones d’intervention  vivant notamment  au niveau du complexe Baradères- Cayimites, selon le Directeur Général de l’ANAP, Monsieur Jeantel Joseph.

A la première section communale de Gérin, commune des Baradères, on pourrait voir que la situation des paysans sur le plan agricole et environnemental est difficile. En effet, la plupart du temps, elle était une zone très boisée. Cependant, après la destruction des cochons créoles, les paysans qui n’avaient rien comme alternatives sont obligés d’entrer dans la coupe des arbres pour pouvoir subvenir à leur besoin et voilà comment aujourd’hui sont devenues les têtes de nos mornes, selon Lindor Divil. Nos principales cultures étaient le café, l’igname, le pois, le maïs, mais aujourd’hui notre café est disparu. Et Même le pois et le mais sont considérablement en baisses à cause du manque de moyens, a déclaré Lindor Divil, un agriculteur de cette localité .

Nous avons beaucoup de problèmes pour affronter la vie de chaque jour. Dieu soit loué, maintenant, avec les actions du Projet Adaptation Basée sur les Ecosystèmes (ABE) à travers Mouvement Progressiste Port-salutins (MOPROPS) nous avons l’espoir de retrouver notre culture caféière dans la zone et surtout avec d’autres techniques pour pouvoir nous aider à nous adapter aux problèmes du changement climatique a ajouté Lindor Divil..

Le projet ABE intervient dans diverses localités de la première section des Baradères et a organisé une série de formations pour les paysans afin d’initier de nouvelles pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

Pour Madame Phigaro Saincia, venir avec de nouvelles pratiques agricoles dans la zone accompagnées des formations pour les paysans, c’est comme une providence. En effet, avec l’agronome Dubrevil Willy, nous avons beaucoup appris sur les techniques agricoles. Maintenant, je sais comment planter mes plantules et je sais comment faire l’élevage dans de bonnes conditions avec de nouvelles pratiques qui sont complètement différentes de ce que je savais avant, ajoute Madame Phigaro Saincia.

À la première section Gérin de la commune des Baradères, diverses localités des grandes habitations comme la Plante, ont bénéficié la présence du projet ABE.

À la plante, non seulement les paysans ont bénéficié des séances de formation sur le plan agricole pour être plus performant dans leurs activités agricoles, mais aussi on a implanté des pépinières.

Pour se faire, tout se passe par une activité baptisée Plan de Fermes, Selon l’Agronome Dubrévil Wiily, l’un des responsables du MOPROPS

Dans la localité « Les Palmes », les paysans ont aussi bénéficié des pépinières de café selon leurs demandes, a souligné l’Agronome Peterson Forge, le responsable du groupe d’activités dans la localité les Palmes.

La plupart du temps, nous avons perdu nos cochons créoles et notre culture de café qui étaient nos comptes en banque. Aujourd’hui, avec la réalisation de ce projet dans la zone,nous avons l’espoir de retrouver quelque chose que nous avions perdu depuis si longtemps, selon Asséliance Omélus, une bénéficiaire.

Au centre-ville de la commune des Baradères,  une rencontre s’est déroulée avec les membres du comité local d’appui, au bureau du projet. Cette réunion a été présidé par le conseiller technique régional Baradères Cayemites, Agronome Guy Cézil assisté du directeur des Aires Marines Protégées du complexe Baradères-Cayemites,Agronome, l’Agronome Alcide Nahum.

La situation des pécheurs à l’intérieur du complexe Baradères-Cayemites est a éte difficile. Ils n’ont eu pas de moyens appropriés pour faire une pêche qui les aiderait à subvenir au vrai besoin de leur famille. Je suis pêcheur plongeur depuis l’âge de sept ans. J’avais commencé avec mon oncle, j’ai trouvé pas mal de difficultés à cause du manque de moyens. Avec le projet ABE, la situation est améliorée pour l’association des pêcheurs des Baradères et nous avons maintenant l’engouement pour travailler avec les autres acteurs en vue de protéger notre environnement, selon Adaï MANDAT.

C’est pareil pour Fritzner Martial, un autre pêcheur qui a du laisser la pêche pour faire le transport de sel et de charbon avec son bois fouillé à voile, pour pouvoir prendre soin de sa famille, mais qui est revenu dans les activités de la pêche. Ces résultats sont atteints grâce à  l’installation de trois Dispositif de Concentration de Poissons (DCP) dans la mer du complexe des Baradères-Cayemites.

Pour le Maire Titulaire de la commune de Corail, Monsieur Alex MAXCIA, se dit être satisfait des  résultats du projet ABE dans la zone.

En somme, il est à noter que les activités du projet ABE réalisées dans le cadre de l’appui fourni aux communautés dans le but de faciliter leur résilience et celle des écosystèmes en tenant compte de la réalité et du contexte de la communauté en question.

Les activités du plan de ferme agricole familiale réalisées par MOPROS, pour le compte du projet ABE ont été mises en œuvre avec une approche nouvelle basée sur le renforcement technique des exploitants en tenant compte de leur vision et de leurs besoins réels En outre, on doit souligner que certaines actions ont été conduites pour valoriser des cultures maraichères, du compost, de la  pépinière communautaire, mutuelle solidarité et de la distribution de cheptel.

Enfin, une structure locale composée de collectivités territoriales, de membres d’Organisations Communautaires de Base 9OCB) et notables a été mise en place par le projet ABE pour faciliter la sensibilisation environnementale de la population locale, le suivi et l’interface entre les différents acteurs ou partenaires intervenant dans l’Aire Protégée Baradères-Cayimites.

Des interventions pour réhabiliter les écosystèmes de mangrove se sont déroulées avec Village Planète. On trouve également des activités de conservation des sols avec MPPB. Il est à souligner que l’aquaculture a été développée dans la commune de Corail avec CIDES  pour le compte du  projet ABE en vue de réduire la forte pression exercée sur les ressources halieutiques. En effet, 24 cages ont été mises en place pour appuyer 48 familles où elles sont ensemencées par des poissons appelés « tilapia rose » à raison de 300 unités par cage.

Le Projet ABE intervient, pour le département des Nippes, dans les communes de Baradères et Grand Boucan alors que, pour le département de la Grand’Anse, dans les communes de Pestel et Corail.

Tout compte fait, le Projet ABE est innovant et ambitieux. Il a contribué au renforcement de la conservation de la biodiversité du Complexe Baradères-Cayimites. On y  trouve des zones très enclavées pour lesquelles les interventions dudit projet ont été plus que nécessaires. Ainsi, l’appui du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM et celui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) renforce le Ministère de l’Environnement et l’Agence Nationale des Aires Protégées ayant pour mandat d’assurer la coordination et le suivi post-projet afin de poursuivre avec des actions durables et ce, pour la conservation de la nature et pour le développement durable en Haïti.

Robenson EUGENE

Journaliste-Rédacteur

Coordonnateur Général de MEDIA LAKAY