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Journée nationale de l’Enfant, la Fondation « Zanmi Timoun » invite l’État haïtien à travailler pour la jouissance des droits des enfants

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Le samedi 12 et le dimanche 13 juin 2021 marquent respectivement la journéeinternationale contre le travail des enfants et la journée nationale de l’Enfant. A l’occasion de ces deux (2) dates, la Fondation « Zanmi Timoun » invite la société haïtienne, notamment les autorités étatiques à une réflexion profonde sur la situation chaotique dans laquelle évoluent un bon nombre d’enfants enHaïti.

La Fondation « Zanmi Timoun » tient à rappeler que depuis 2002, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) a retenu le 12 juin de chaque année comme étant la journée internationale contre le travail des enfants afin de lutter contre cette pratique. Car pour l’organisation, l‘enfant, pendant un certain âge, n’est pas censé être soumis à des formes de travail qui le prive de son enfance, de son potentiel, de sa dignité et qui nuit à son développement physique et psychique.

Cependant, le constat est patent en Haïti, nombreux sont les enfants qui vivent en domesticité. On les retrouve chez une tante, un oncle ou certaines fois chez un particulier. Dans la majeure partie des cas, les petites filles sont le plus souvent en nombre considérable que les petits garçons. Ils sont assujettis à toutes sortes de travail qui sont susceptible de porter atteinte à leur éducation et à leur bien-être physique et psychique. Ces oubliés de la société n’ont accès a rien, ne jouissent d’aucundroit.

Leur véritable plan de salut c’est le travail. C’est bien leur quotidien. Tous leurs droits sont violés, même les plus fondamentaux notamment le droit à l’éducation, l’accès aux soins de santé.Qu’ils/elles soient malades ou aient un malaise quelconque n’est pas vraiment prioritaire pour les gens qui sont soi-disant leur responsable. A ce stade, ils/elles ne constituent mêmepas une source d’inquiétudepour eux, ce qui importe, c’est qu’ils/qu’elles donnent leur force de travail.

Ces enfants qui vivent une situation misérable en dépit de leur innocence, de leur jeune âge, n’ont pour autant aucun recours ni au sein de la famille d’accueil ni de la part de la société qui ne fait aucun cas de leur vulnérabilité, ni même de l’État qui est signataire de conventions internationales. Avec la situation socio politique et économique qui perdure, ajouter a cela la précarité des familles dans la paysannerie, dans les quartiers populaires, les familles sont quelque fois obligées de remettre leurs enfants à d’autre familles enquête d’une meilleure condition de vie. Il faut rappeler que la domesticité est l’une des formes d’exploitation d’enfants qui gangrène la société haïtienne. Donc, Haïti, entant que signataire de la convention contre les pires formes de travail des enfants ou convention no 182 de l’organisation internationale du travail (OIT), à l’impérieuse obligation d’interdire et d’éliminer les pires formes de travail des enfants.

La Fondation « Zanmi Timoun » veut rappeler également que la pratiquede la domesticité juvénile est condamnée par la loi de 2014 relative à l’interdiction et à l’élimination de toutes formes d’abus de violences, de mauvais traitements inhumains contre les enfants, stipulant en son article 2 alinéa 1 « Les abus et violences de toutes sortes contre les enfants, de même que leur exploitation sont interdits ». On peut aussi ajouter l’article 32 de la Convention relative auxDroits de l’Enfant qui mentionne « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ».

En cette double occasion qui est la commémoration de la journée internationale contre le travail des enfants et la journée nationale de l’enfant soit le 12 et 13 juin 2021, la Fondation « Zanmi Timoun » veut rappeler que le respect des droits de l’Enfant est inaliénable et qu’il est de l’obligation de l’État de prendre toutes les mesures qu’il faut afin de permettre aux enfants de jouir pleinement de leurs droits.  Donc, il est de la responsabilité de l’État haïtien d’agir afin de combattre le travail domestique des enfants et de protéger ces derniers contre toutes formes d’abus, de violences, et du travail forcé; d’agir pour permettre aux enfants de vivre dans un environnement sain, sécuritaire et agréable.

Fait à Port-au-Prince, le 11 juin 2021

Joseph Richard FORTUNE

Responsable de Communication

 Téléphone : 509 31877363