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Haiti-Insécurité : Plus de 14 000 déplacés internes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince

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Haiti-Insécurité : Plus de 14 000 déplacés internes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince

Selon un rapport de l’OIM,  on peut souscrire que la République d’Haïti continue de faire face à des instabilités sociales, politiques et économiques prolongées qui ne semblent pas près de prendre fin. Des mouvements de blocage du pays à motivation politique en 2018 et 2019 aux violences périodiques liées aux gangs en 2020 et 2021, Port-au-Prince et d’autres zones du pays sont affectées par cette situation d’instabilité. En juin 2021, une recrudescence des affrontements entre gangs a entraîné le déplacement d’environ 14 000 personnes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Des violences sporadiques entre les gangs prennent de l’ampleur et éclaté dans un autre quartier de la Capitale, dans la zone Delmas 2 et ses environs, affectant ainsi un site de déplacés internes à la suite du séisme du 12 janvier 2010, qui abritait des personnes handicapées, on l’appelle souvent « Camp la Piste ». En réponse au déplacement et en soutien au gouvernement d’Haïti et à la communauté humanitaire en général en Haïti, l’OIM a entrepris l’enregistrement des personnes déplacées de Camp la Piste et du quartier de Delmas 2 qui se trouvent actuellement sur le site de Delmas 103, à travers sa Matrice de Suivi du Déplacement (DTM).

 

Selon IFRC, la situation sécuritaire a pris une tournure vertigineuse. Ce qui implique le déplacement internes des centaines de familles d’une ville à un autre et/ou d’un point à un autre point d’une même ville. Par ailleurs, Plusieurs familles vivant au centre-ville de Port-au-Prince, à la rue St-martin, Delmas 2 et Bel-Air ont dû fuir leurs maisons dans l’après-midi du 6 juin 2021 sous les menaces des personnes armées. Toutes les voies ont été bloquées au niveau de Delmas 2,4, 6, 14 et 16. Des maisons ont été incendiées et des tirs entendus dans différents endroits. Aujourd’hui encore, samedi 12 juin, il est impossible pour un habitant de Delmas d’atteindre le centre-ville de Port-au-Prince en franchissant les artères tels que : Delmas 16, Delmas 18, Rue St-Martin et Delmas 2. Les affrontements meurtriers entre gangs rivaux dans les quartiers de Village de Dieu au centre Port-au-Prince, de Bolos et de Martissant Plus au sud, se sont multipliés ces dernières semaines, avec une recrudescence significative depuis le début du mois de juin, alimentant un sentiment généralisé d’insécurité et créant des conséquences dramatiques pour la population civile. Les gens fuient vers des zones plus sûres et plus ou moins calmes. La plupart des familles se sont déplacées en laissant tout ce qu’elles possèdent pour s’installer dans des sites informels et ont besoin d’abris, de nourriture, de vêtements d’eau et d’autres articles non alimentaires. Dans cette perspective la communauté humanitaire a répertorié 3 sites d’accueil : à Delmas 2 (3 500 personnes se sont déplacées à Eglise Armée du Salut et à l’arrière de la base de Police CIMO), à Fontamara (su la place publique de Fontamara) et à Carrefour (plus de 1000 personnes sont hébergées au centre sportif de Carrefour) Les effets des affrontements armés entre gangs et des barrages routiers spontanés affectent l’ensemble de la population et l’insécurité persistante limite fortement les mouvements de personnes et de biens, en particulier les habitants des départements du Sud, du Sud-est, des Nippes et de la Grand’Anse.

 

Direction Information de MEDIA LKAY